
» Nesrine Rezgui, professeure des écoles, j’enseigne à Sidi Bourouis et je suis là pour représenter la municipalité de Sidi Bourouis. Je suis secrétaire générale de l’association Phénix Sidi Bourouis.
Je travaille donc dans l’enseignement et c’est suite aux stages, que j’ai connu Mme Basma Hechmi et Mme Najiba Bennour, conseillères dans la commune de Sidi Bourouis. Leur renommée les précède, j’ai entendu parler d’elles, de la formation à travers Facebook. J’ai trouvé intéressant le concept de cette formation et j’ai commencé à les suivre et à suivre le programme et j’ai vu une évolution de leur personnalité.
Moi, en vérité, cela m’intéresse beaucoup, je voudrais bien, un jour, être une cheffe, ou plutôt une leader. Donc cela m’a plu, je me suis dit : pourquoi pas ? J’ai eu l’opportunité de suivre une formation dans un domaine que je suis et que j’aime et que je peux mettre à profit dans tous les domaines. Moi, je suis enseignante, donc je suis leader dans ma classe, c’est une chose que je peux mettre à profit dans mon travail, dans ma vie. J’ai étudié à Bourouis, mes enseignants sont de Bourouis et j’ai eu affaire avec beaucoup de gens de Bourouis.
Donc, si je vais faire quelque chose qui peut profiter à Bourouis, c’est une chose qui va profiter à ma mère, à mon frère, à l’enseignant qui m’a donné cours, à X qui m’a aidé à un certain moment quand j’étais dans le besoin. Notre ville n’est pas mauvaise, certes, elle est petite. Il nous manque les loisirs, le bien-être. Moi, j’ai voulu essayer de changer cela. Je crois en l’idée que [cette situation] dépend de nous. Je ne suis pas obligée d’avoir une plage, un hôtel et je ne sais
quoi pour pouvoir me promener et me divertir. Non, [je peux me divertir] avec les moyens simples que j’ai à ma disposition. C’est à moi d’agir sur ces moyens pour que je puisse m’amuser.
L’histoire a débuté comme ça : en tant que leader, je peux influer sur les gens pour les regrouper autour de moi, pour faire quelque chose qui puisse changer notre vie et améliorer [les choses] avec ce dont on dispose. Moi, pourquoi j’existe ? Je ne sais pas, l’existence n’est
pas un hasard. [Si] tu existes, il faut que tu influes depuis l’endroit où tu te trouves sur l’entourage où tu trouves. Donc c’est de là que l’histoire a commencé et j’ai commencé à réfléchir à comment je pouvais opérer des changements et ce que je pouvais faire à Bourouis.
C’est pourquoi je suis ici. Dans les ateliers auxquels j’ai assisté, chaque atelier avait sa spécificité, chaque formateur avait sa manière de dispenser le contenu qu’il voulait te transmettre : tu sens que tu apprends chaque fois différemment. Le but étant d’apprendre des
choses et d’acquérir des choses. Cet objectif a été atteint, dans la joie et la bonne humeur.
Pour ce qui est des canadiennes, il est indéniable qu’elles nous ont beaucoup apporté dans plusieurs domaines ; nous sommes différentes les unes des autres et cette différence apporte un bénéfice : quand une canadienne parle de quelque chose qui est au Canada, tout de suite après, je vais me renseigner, je vais poser des questions, je vais voir, pour mieux comprendre. J’ai même visionné des documentaires, juste pour comprendre et pour me sentir à sa place, pour sentir que c’est moi qui ai vécu l’expérience pour pouvoir en tirer [les enseignements] dont j’ai besoin.
Avant j’avais un gros problème pour m’exprimer en plein public, surtout quand je ne connais pas ce public, même pour dire mon nom, il m’arrivait de balbutier, d’oublier carrément mon nom. C’est la chose qui me faisait le plus mal : comme être en groupe et que quelqu’un pose une question. Moi j’ai honte, je ne veux pas parler en plein public, je me tais, alors que je pourrais lui être utile. Après coup je me dis : ah ! pourquoi me suis-je comportée comme ça !
Il ne s’agit pas de confiance en soi, parce que moi, j’ai confiance en moi-même, je ne sais pas ce que c’est, mais maintenant cela a changé. Maintenant, je prends la parole, je parle comme
je veux, je prends la parole en étant plus à l’aise, voilà c’est ça ! Beaucoup de choses de ma personnalité, de ma manière de penser ont changé. J’ai plus d’ambitions et quand tes ambitions grandissent, tu travailles plus sur ta personnalité et tu vas arriver à de meilleurs
résultats. Et c’est de ça ce dont j’ai le plus tiré profit.
Je m’attends à avoir parlé au nom de tout le monde et à ce qu’on ait vraiment les mêmes préoccupations et j’espère qu’ils seront avec moi, moi je ne vais pas leur imposer quelque chose, au contraire, moi j’aspire à une entraide commune et à une participation commune pour qu’ensemble on puisse laisser un meilleur Bourouis, c’est tout ! »